Sendo o meu amigo Paulo admirador de Alfred Fabre-Luce, aqui lhe deixo um excerto de um artigo publicado na edição de Dezembro de 1958 da Ecrits de Paris (que nas minhas mãos ameaça transformar-se em pó, passe o exagero), que certamente desconhece, sob o título "Architectures", em que o autor disserta sobre o urbanismo da América do Norte e do Sul. Pensei primeiro em traduzi-lo para os leitores menos versados na língua de Molière mas preferi por fim manter o original, respeitando a magnífica escrita de Fabre-Luce.
«Une certaine ivresse de la destruction est sensible dans tout le Nouveau Monde. A New-York, dès qu'un imeuble est condamné, de grands X en papier viennent barrer ses fenêtres et se multiplient à mesure que les locataires déguerpissent. Le chauffeur de taxi, en passant, désigne au mépris de son client ce bétail de pierre, marqué pour l'abattoir. Dissiper en un jour l'effort de toute une année: telle est, selon les ethnographies, l'essence d'une fête primitive. En ce sens, les Américains sont des primitifs. Ce qui les exalte, me dira-t-on, n'est pas la destruction, mais la construction qui suivra. J'en doute, car au rythme présent de l'invention, tout ce qui est édifié est dejà dépassé en esprit. A travers tout monument neuf on en aperçoit un autre en filigrane. L'Amérique n'adore pas, comme on le croit, le réel, mais l'imaginaire.»
«Une certaine ivresse de la destruction est sensible dans tout le Nouveau Monde. A New-York, dès qu'un imeuble est condamné, de grands X en papier viennent barrer ses fenêtres et se multiplient à mesure que les locataires déguerpissent. Le chauffeur de taxi, en passant, désigne au mépris de son client ce bétail de pierre, marqué pour l'abattoir. Dissiper en un jour l'effort de toute une année: telle est, selon les ethnographies, l'essence d'une fête primitive. En ce sens, les Américains sont des primitifs. Ce qui les exalte, me dira-t-on, n'est pas la destruction, mais la construction qui suivra. J'en doute, car au rythme présent de l'invention, tout ce qui est édifié est dejà dépassé en esprit. A travers tout monument neuf on en aperçoit un autre en filigrane. L'Amérique n'adore pas, comme on le croit, le réel, mais l'imaginaire.»
1 comentário:
Meu Caro FSantos:
Obrigadíssimo pela conexão. Que lucidez! Aquilo que nos surge como desumanização pode bem radicar na espiritualidade tosca de uma regressão a um estádio pré-civilizacional de que o apreço pelo Pretérito haja sido erradicado.
Grande Lembrança.
Abraço.
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